Transition épithélio-mésenchymateuse et métabolisme du fer

Régulation épigénétique de la transition épithélio-mésenchymateuse dans le cancer du sein
R Rodriguez
Contexte : La transition épithélio-mésenchymateuse (TEM) désigne le passage d'un groupe de cellules épithéliales à une forme mésenchymateuse. Au sein d’un épithélium les cellules polarisées sont liées par des jonctions. Au sein d’un mésenchyme les cellules ne sont plus liées entre elles mais constituent un tissu de soutien relié par la matrice extracellulaire et les cellules sont capables de migration.Les cellules en TEM perdent leur adhésion cellule-cellule et acquièrent des propriétés adhésives nouvelles vis-à-vis de la matrice extracellulaire. Ce phénomène peut être réversible (TME).
Le paradigme de cellules souches cancéreuses définit l'existence de cellules capables d'auto renouvellement et d'échappement. Elles peuvent disséminer, s’établir dans de nouveaux tissus et promouvoir la formation de métastases. Les cellules souches cancéreuses sont capables d’effectuer une transition épithélio mésenchymateuses. Il a par ailleurs été démontré que ces cellules sont résistantes aux traitements.
L’équipe a récemment mis au point une molécule appelée Ironomycine capable de détruire les cellules souches cancéreuses en séquestrant le fer cytoplasmique dans des petits organites appelés lysosomes.
Hypothèse : L’homéostasie du fer intervient sur la plasticité épigénétique des cellules cancéreuses, et régule la transition épithélio-mésenchymateuse (par le biais d’un mécanisme oxydatif basé sur la déméthylation d’histones).
Objectif : Comprendre les mécanismes épigénétiques sous-jacents devraient contribuer à la mise au point de cette approche thérapeutique originale basée sur le métabolisme du fer.